Au cours du mois de juin, je suis parti un matin avec mon sac photo dans l’intention de faire quelques images macro et en particulier de libellule.
Tout près de chez moi , il y a une rivière qui s’appelle La Tille qui traverse le département de la Côte D’or sur plus de 80 kms Ce cours d’eau étant à quelques minutes de ma maison, c’est l’un de mes terrains de jeux favoris. Je parts donc en début de matinée à cet endroit.
Je mets l’appareil photo équipé du 150mm macro autour du coup et je parts en billebaude à la recherche de ces demoiselles des airs.
Il n’a pas fallu marcher bien longtemps pour voir quelques agrions s’accrochant aux brindilles.

Je profitais également pour faire quelques images de coquelicots bordant un champs de céréales. Pour faire ces prises de vue je m’accroupi, ma tête ne dépassant pas le sommet des épis.



En faisant la mise au point sur l’une de ces fleurs, je vis au loin ce qui me semblait être une paire d’oreilles. Ces pointes velues étaient à plus de 50 mètres , et me semblait être celles d’un chat qui se promenait tout comme moi ! Je décide alors de déclencher avec le 150mm macro pour m’en rendre compte.

Malgré ce cliché, je ne distinguais pas grand chose ( je suis un peu miro ! ). J’agrandi la photo sur l’écran de mon APN et je m’aperçu que ce n’était pas un chat commun mais les oreilles d’un renardeau ! Quelle fût donc ma surprise ! Du coup je reste immobile en espérant qu’il veuille bien se rapprocher de moi .

C’est la première fois que j’avais cet animal dans l’objectif , car j’ai plus l’habitude d’avoir le nez dans la mousse pour photographier flore ou insectes , dans ces conditions c’est très difficile de voir un renard !
Je l’observais de loin, il ignorait ma présence, il fit une dizaine de mètres dans ma direction puis soudainement il partit dans la haie bordant le cours d’eau. Je me suis dit à ce moment là qu’il allait bien ressortir. Mais, après un long moment d’attente toujours cacher derrière les blés et les coquelicots, le renardeau ne revient toujours pas. Je perds patience, je me relève et je parts dans la direction où il avait disparut, pensant alors avoir peu de chance de le revoir. Le goupil est bien plus malin que moi !
Je m’approche doucement et je vois qu’à cet endroit où le renardeau a disparut que la rivière est à sec ! De plus , je vois un arbre avec des racines qui s’entremêlent et formant une petite cavité comme un terrier. Je m’approche alors un peu plus, et quelle fût à nouveau ma surprise, de voir un petit museau dépasser de ce trou !!

Du coup je m’aplati en essayant de ne pas faire trop de bruit, je change d’objectif en mettant cette fois le 70-200mm. Les habitués de l’affût me diront que ce n’est pas le meilleur pour faire ce genre de prise de vue. J’ai pris ce que j’avait de plus puissant sous la main.
Cela n’empêche que j’ai pu faire quelques clichés de ce goupil méfiant, qu rentrait et ressortait avec crainte de ce terrier, ayant toujours un oeil dans ma direction.




Ce petit manège d’observation réciproque a duré une quinzaine de minutes. Maître renard en a eu assez et à décidé de me fausser compagnie. Ce fût pour moi une rencontre inattendue et mémorable. Je comprends mieux maintenant, que certains photographes puissent attendre des heures pour capter, même durant seulement quelques secondes ce genre de situation.
Pour moi cette rencontre est terminée, je ne sais pas quand je revivrais une telle scène ! La Nature nous réserve toujours de belles surprises !
Je remis mon objectif macro pour partir à nouveau à la découverte d’autres êtres, mais cette fois à six pattes.


C’est une belle rencontre, pour une sortie positive. Super Eric pour l’ensemble du partage.
Bonsoir François
Merci d’apprécier ! Bonne soirée
Eric
Superbe récit, subtilement illustré d’instantanés fort bien réalisés (à n’en point douter),belle matinée photo, belle rencontre, beau partage. Vraiment très inspirant ton site, félicitations Eric; en particulier pour l’énergie que tu déploie pour tes lecteurs à chaque post !
Bonjour Franck !
Si le site est inspirant ton commentaire est énergisant et motivant. Je sus ravi que quelques personnes l’apprécient dont toi, car je connais un peu ta façon de voir et tes exigences .
J’essaies de partager à mon niveau un peu ce que je ressent envers la Nature pour essayer de transmettre cette passion et pour que cette Grande Dame puisse survivre. Je sais bien que ce n’est pas ces quelques photos qui feront changer le système mais si quelques personnes y sont sensibles c’est déjà un début…. Merci à toi pour ce fort sympathique commentaire que j’apprécie beaucoup ! Bel été à toi et à ta famille. A bientôt je l’espère. Eric
Salut Eric,
Une bien jolie promenade en effet.
Lors de sa promenade matinale quotidienne, Thérèse a souvent rencontré au printemps une nichée de renardeaux jouant au soleil à la sortie du terrier situé sur le bord de son chemin.
Ils ne sont pas farouches occupés à leurs jeux comme des enfants.
Thérèse se régale à chaque fois mais elle n’est pas photographe et n’a donc, pour elle, que le plaisir des yeux.
J’ai aimé aussi tes images de coquelicots.
bien à toi.
JPC
Bonjour Jean-Pierre
Merci pour ta venue et pour ton récit qui montre que la nature est présente pour ceux qui veulent y prêter attention!
Le plaisir des yeux est très important car il fixe aussi la mémoire !
Je te souhaite un bel été.
Prends bien soin de toi
Amicalement
Eric
Ces rencontres ont le pouvoir de bouleverser certains d’entre nous, et paradoxalement, la rencontre avec le monde sauvage nous connecte à ce qu’il y a de plus profondément humain chez l’homme.
Heureuse que tu puisses vivre ces moments là !
Bonjour Sophie
C’est vrai ce que tu dis , ces instants là sont des moments effectivement bouleversants et émouvants pour ceux qui veulent bien y prêter attention .
Voir la Nature vivre est toujours un spectacle qui nous fait réfléchir sur notre existence.
je te remercie sincèrement pour ces jolis mots que tu as déposés !
Elle est très belle ton histoire … Ce renardeau a volé la vedette à tes sujets habituels : une belle prouesse.. C’est vrai que la photographie “animalière” réserve bien des surprises, et c’est toujours un moment magique, une montée d’adrénaline et parfois de beaux clichés à partager. Un jour, je parcourais la plaine de la Saône à la recherche de fritillaires pintade et devant moi ont détallé deux jeunes chevreaux. Bravo pour l’ensemble de tes photos, elles sont toutes empruntes de délicatesse et de douceur, c’est un enchantement. Je feuillette souvent “Floralie de l’imaginaire” juste pour être bien.
Martine
Bonsoir Martine
Merci beaucoup fort ton sympathique message. La Nature nous réserve et nous offre toujours des surprises à ceux qui veulent bien les voir !
Je suis ravi que ce livre ” Froralie de l’imaginaire” t’inspire à ce point !
Merci à toi pour avoir pris le temps d’écrire ces charmantes lignes.
Je te souhaite de belles rencontres tout au long de cet été.0
Bien sincèrement
Eric