
La Plaine des Maures est située dans le département du Var,et s’étend sur 13000ha. La réserve quant à elle a été créé en 2009 , elle occupe une surface de 5276 ha bordée par le massif des Maures et encadrée par plusieurs communes : La Garde-Freinet, le Cannet-des-Maures, Le Luc en Provence, Les Mayons et Vidauban. On peut la situer dans l’arrière pays varois à quelques kilomètres au nord du Golf de St-Tropez.

Depuis longtemps , je souhaitais découvrir ce milieu, exactement depuis 2019 depuis que j’ai lu et découvert les formidables images du livre “Le petit peuple des Maures” que m’a gentiment dédicacé Emmanuel Boîtier. Un livre complet, montrant par l’image, toute la formidable richesse de la biodiversité de cette réserve, dont fait partie la tortue Hermann qui en est l’emblème.
Je me suis rendu sur place pendant quelques jours de congés fin juin de cette année, ce n’est certainement pas la meilleure période pour s’y rendre car le soleil y est très très chaud et par conséquent la flore comme les orchidées ou la lavande et bien d’autres fleurs sont déjà fanées.
En arrivant sur les lieux , je me serrait cru en Afrique, avec les impressionnants pins parasols, cette roche rouge, les herbes sèches. et ce soleil qui cogne ! Dépaysement total !
Quand nous débutions avec mon épouse notre randonnée découverte, le soleil était déjà haut dans le ciel et le soleil piquait déjà bien. L’espoir de voir la tortue Hermann était très mince. Nous avions beau ouvrir grand les yeux, pas de tortue à l’horizon, elles étaient certainement moins folles que nous pour divaguer sous ce soleil de plomb ! Elles étaient sûrement bien à l’abri, à l’ombre attendant la fraîcheur du soir ou du petit matin pour sortir de leurs cachettes.
Malgré cela , nous n’étions pas seuls ! Les cigales chantaient à tue-tête et nous accompagnaient de leurs chants tout au long de notre chemin.

La biodiversité comme je l’indiquais en introduction est riche, car cette réserve est constituée de différents habitats comme pinèdes, chênaies ( chêne liège), mares, lacs, pelouses, dalles de grès, prairies. Cette diversité et ce milieu protégé, permets à certaines espèces rares de pouvoir élire domicile et de pouvoir se développer.
Je souhaitais également pouvoir observer le fourmilion que je n’ai aperçu qu’une seule fois dans le pays catalan. Le fourmilion est un insecte de la famille des névroptères comme l’ascalaphe . Son aspect général ressemble à celui d’une libellule. Cette fois la chance m’a souris , j’ai vu deux espèces , le grand fourmilion ( palpares libelluloides) et le fourmilion commun ( Myrmeleon formicarius) . A l’état larvaire cet insecte creuse dans le sol ( sable ) un entonnoir dans lequel ses proies tombent et ne peuvent plus ainsi remonter, elles son prises au piège.
fourmilion commun fourmilion commun
J’ai observé également l’ascalaphe à la mi-journée , il était très nerveux et très méfiant à mon approche. Je n’ai pas pu le photographié de très près, ni avec les ailes déployées ce qui m’aurait aidé à sa détermination. Je pense malgré tout que le spécimen photographié à en croire la tâche en bas de ses ailes est un ascalaphe ambré.

Le machaon était aussi présent avec son vol à la fois nerveux et planant, c’était un régal de le voir virevolter dans l’air chaud de la pinède.


Il y a d’autre petits “trésors” dans ce milieu ! Ce sont des petites vasques creusées dans le grès qui retiennent l’eau de pluie et sont de véritables milieux de vie. Les tortues peuvent venir y boire ou les grenouilles se reproduire, les insectes y pondre , c’est un milieu sensible surtout dans cette région où l’eau est relativement rare.


Le lac des Escarcets est un milieu de vie important de la réserve mais c’est aussi un réservoir d’eau qui intervient dans la lutte contre les incendies .


Quant à la flore qui compte plus de 130 espèces différentes dont 30 espèces d’orchidées , je n’en ai photographié que très peu , car, d’une part je n’ai pas parcouru tout le parc et la période de juin n’est pas la plus propice à leur observation.
Voici quelques plantes observées
rose immortelle campanule clématite flamette
J’ai été ravi de pouvoir me rendre dans cette réserve, même si un certain office de tourisme a voulu nous en détourner dans un souci je l’imagine de préservation du site ! Je regrette de n’avoir pas pu observer à cette époque de l’année beaucoup de flore , mais j’ai admiré le paysage changeant et dépaysant et cela a suffit à mon bonheur.
J’espère que ce petit article vous aura fait connaître quelque peu cet endroit et vous aura donné l’envie de vous y rendre vous aussi ! Vous ne le regretterez pas !
Pour plus d’informations : voici quelques liens vers des sites sur la réserve :
réserve naturelle de la Plaine des Maures
La Fondation d’Etreprise du Golf de Vidauban pour l’environnement
Si vous souhaitez venir dans cette partie de la région varoise , prenez le temps également de faire une petite visite aux charmants villages typiques de la région comme : Gassin , Ramatuelle, La Garde-Freinet par exemple avec leurs rues étroites pour garder la fraîcheur et leurs maisons colorées et fleuries.

Pour y séjourner , je vous conseille vivement , la Villa chambres d’hôtes “ Miel et Coquelicots” dans le petit village du Plan de la Tour à quelques lacets seulement de la Garde-Freinet et à 7 kms de Ste Maxime. Dans un cadre remarquable, Sylvie et Dominique vous accueilleront avec sourire, convivialité et passion.

Merci Eric pour ce partage. Très beau texte, de belles images, bravo pour la prise en vol du Machaon… J’ ai bien noté ce lieux.
François
Bonjour François
Merci pour ta visite et pour ton commentaire !
Pour le vol du machaon , cela n’a pas été facile car l’insecte est rapide et pour faire la netteté ( d’ailleurs pas excellente sur la photo ) c’est compliqué.
A bientôt François , je te souhaite un bel été étoilé !
Eric
Superbe
C’est bien de réaliser ses rêves
Bonsoir Jo
Merci !
Ils ne sont pas tous réalisables ! Celui-ci était accessible !
Bises
Amicalement
Eric
Salut Éric. J’habite à quelques km du massif des Maures. Il est vrai que les meilleures saisons pour l’explorer son le printemps et l’automne. Le soleil est plus clément. Le couvert végétal est moins grillé et la petite faune se cache moins. Pour voir une tortue d’herman, il faut multiplier les sorties. Merci pour ce superbe article
Bonjour Denis
Cela me fais plaisir de te lire sur ce site. Je ne savais pas que tu habitais dans cette région . J’imagine que tu connais bien les lieux !
Merci pour ton commentaire et d’avoir apprécié cette présentation.
Bien à toi
Eric
Un grand merci, Eric, pour ce partage. François a très bien résumé ton travail ! Effectivement, ce site de découverte sera sans doute plus agréable à découvrir en début ou milieu de printemps.
Bel été à tous.
Gilbert
Bonsoir Gilbert
Merci également d’avoir pris le temps de consulter cet article et d’écrire quelques mots que j’apprécie.
Bel été
Amicalement
Eric